L’auteur combine données géographiques, historiques, sociétales, affectives, dans un tableau mettant en évidence les liens entre l’individu et son milieu. C’est l’île telle qu’elle est, qu’il nous raconte, l’île de tous les jours, avec ses particularités et ses petitesses, un univers à la fois unique, singulier, et des hommes comme les autres. Le roman apparaît comme une fusion réussie entre fable et réalité, belle façon d’honorer la mémoire des îliens du siècle dernier à travers un témoignage sociohistorique de premier plan. S’il fallait recommander une œuvre littéraire ayant pour sujet Houat, ce serait sans conteste Le Ressac, que l’on pourrait citer.
Roger le Grand (1893-1957) est avocat à Vannes jusqu’en 1935, avant de devenir magistrat dans différentes villes bretonnes. Durant ses années vannetaises, il est aussi journaliste et historien, nommé secrétaire de la Société polymathique du Morbihan de janvier 1929 à février 1935. Roger Le Grand connaît bien l’île de Houat, il s’y rend souvent. Le texte de son roman Le Ressac a mûri au cours de trois publications, la première en 1937, puis en 1946 et 1947. C’est la dernière version, la plus aboutie, qui est proposée dans cet ouvrage, avec un avant-propos de Christine Hartemann sur l’auteur et son œuvre.