Hoedic et Houat : 1000 ans d'histoire de deux îles sœurs
Il y a mille ans, des moines qui avaient reçu Hoedic et Houat en dot y installèrent des paysans de la presqu’île de Rhuys. Ils surent survivre seuls pendant des siècles, ne recevant la visite de leur suzerain monastique qu’une fois l’an, pour percevoir sa dîme. Jusqu’au jour où Vauban s’intéressa à ces deux îles pour la protection de la citadelle de Belle-Île. La garnison qu’il fit détacher devant avoir son aumônier, le diocèse de Vannes affecta un prêtre à chaque île, le premier homme qui sût lire et écrire. Il devint bientôt un seigneur local, prenant en charge non seulement les âmes mais encore la vie économique et sociale de ces petites communautés d’îliens mi-pêcheurs mi-cultivateurs, reclus dans une grande misère. Un jeu de circonstances exceptionnelles, durant le quart de siècle de la Révolution française au Premier Empire, les dota d’une originale structure théocratique qui assura leur prospérité et survécut jusqu’à la dernière décennie du XXe siècle.
Pierre Buttin - © Melvan - août 2016
Saint-Gildas-de-Rhuys
De l’an 1000 à 1692
Hoedic et Houat rentrent vraiment dans l’histoire en 1008 avec la fondation de l’abbaye de Saint-Gildas-de-Rhuys confiée à Felix par le duc de Bretagne Geoffroi qui la dote de terres incluant les deux îles. Félix installe dans chacune un prieuré et quelques familles de paysans de la presqu’île de Rhuys. Elles feront souche, survivant de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche, dans des conditions précaires mais peu différentes de celles de toute la population du littoral breton. Felix se retire souvent dans le prieuré de Houat. Un autre moine, Rioc, se fixe comme ermite à Hoedic. Il est rejoint par Goustan venu d’Ouessant avec Felix pour fonder l’abbaye. À Hoedic, le prieuré des moines se trouvait à l’emplacement de l’ancienne cantine. Et à Houat, la chapelle Saint-Gildas en ruine, construite en 1682, est le vestige du prieuré.
Une abbaye plus ancienne aurait été fondée à Rhuys par Gildas au VIe siècle puis détruite par les Vikings. Gildas, venu de Grande-Bretagne, se serait d’abord installé à Houat puis aurait fondé un monastère à Rhuys, avant de revenir à Houat pour y mourir. C’est du moins ce que suggère la Vie de Saint Gildas écrite par un moine de Rhuys au XIe siècle. La seule autre Vie de Saint Gildas, écrite au XIIe siècle par Caradoc, un moine irlandais, ne fait mention d’aucun séjour de Gildas en Armorique. La version de Rhuys attribuant une grande ancienneté à leur l’abbaye renforçait son rayonnement par rapport aux abbayes concurrentes, attirant plus de fidèles… et de dons. Mythe promotionnel ou réalité ? Aucune autre source ancienne ne fait état de ce Gildas armoricain. L’hagiographie bretonne est riche de légendes difficiles à démêler de l’histoire.
Vauban
De 1693 à 1788
Les deux îles furent pillées à de nombreuses reprises avant que Vauban ne songe à les fortifier comme défenses avancées de la citadelle de Palais à Belle-Île. En 1693, il fait édifier sur chacune d’elles, en face de leur mouillage principal, une batterie circulaire avec une tour ronde à mâchicoulis et, sur la côte sud-ouest de Houat, une batterie semi-circulaire sans tour. Ces fortifications seront prises d’assaut et détruites par les Anglais en 1746.
Le duc d’Aiguillon y substitue en 1758 de nouvelles fortifications bastionnées sans tour. Celle d’Hoedic, inachevée, est abandonnée après le désastre des Cardinaux. En novembre 1759, en pleine guerre de 7 ans, l’escadre de Brest commandée par le maréchal Conflans subit une cruelle défaite de l’escadre anglaise commandée par l’amiral Hawke au cours de la bataille des Cardinaux. Les batteries de Houat et d’Hoedic seront de nouveau détruites par les Anglais en 1795, à la suite de l’expédition des Émigrés sur Quiberon.
La présence de petites garnisons détachées sur les deux îles conduit l’abbaye de Rhuys à trouver un compromis avec le diocèse pour affecter un prêtre comme desservant. Les insulaires bénéficieront maintenant de la présence d’un prêtre, le seul homme sachant lire et écrire au milieu d’une population abandonnée de tous sur le continent. L’église d’Hoedic Notre-Dame-la-Blanche est construite en 1728 et l’église Saint-Gildas de Houat en 1766.
Le recteur Jean Marion
De 1789 à 1822
En 1789, les ordres monastiques sont supprimés. Houat et Hoedic deviennent « biens nationaux ». Aucun acquéreur ne se présentant pour les deux îles, les prêtres-desservants en deviennent les « seigneurs » de fait. Lors de la création des communes en 1790, les deux îles sont rattachées à Le Palais mais ce rattachement est purement formel. Un arrêté de décembre 1801 confirme le recteur comme adjoint spécial et unique relais pour toute question administrative. En 1802, les deux îles sont érigées en paroisses. Les desservants devenus recteurs (curés) n’en acquièrent que plus d’autonomie.
L’affaire des Émigrés de Quiberon et des chouans en 1795, qui affecte considérablement Hoedic et Houat, explique le poids de la présence anglaise dans leurs eaux pendant des années. Jusqu’à la chute de l’Empire, les deux îles constituent des territoires neutres, tout en demeurant françaises. Chaque année, à la belle saison, elles sont sous le contrôle de bâtiments de la Navy, tandis que les autorités françaises ne s’y manifestent qu’exceptionnellement. L’année 1812 se termine par un drame. Le général de Barre et deux compagnons sont repérés et tués à Houat par la police impériale. Ils venaient d’Angleterre pour rejoindre les chouans contre l’Empereur. Marianne Le Roux, qui les hébergeait, sera par la suite arrêtée et emprisonnée à Paris avant d’être libérée à la mort de Napoléon.
En 1876, Jean Marion est affecté par le diocèse à Hoedic comme desservant. Il y restera pendant 46 ans et deviendra l’unique autorité des deux communautés lorsque Jean-Marie Lorcy, son confrère de Houat (arrivé en 1786) est emporté en 1795 par le choléra en soignant des survivants de l’expédition des Émigrés. Dans ce contexte délicat, Jean Marion manœuvre habilement entre les officiers des bâtiments de la Navy et les autorités du continent. Cette situation exceptionnelle le conduit à élaborer toute une organisation pour régir la vie de ses îliens. Une sorte de « trésor paroissial » lui permet d’assurer les aides dont ont besoin ses îliens et d’entretenir un canot du recteur pour les liaisons entre l’île et le continent. Sa principale ressource est une « cantine-boutique » disposant du monopole de la distribution des produits acquis sur le continent grâce au « canot du recteur ». Cette même situation le conduit à organiser la vie sociale de ses paroissiens et à assurer pour eux le rôle tenu sur le continent par un notaire ou un juge de paix.
Théocratie
De 1822 à 1850
Au départ de Jean Marion, l’organisation mise en place se perpétue. Son successeur, le recteur Glajean consige en 1922 les bases de ce « règlement » dans le cahier paroissial, texte complété et annoté par les recteurs suivants. Ce statut d’administrateur se perpétue aux recteurs des deux îles. Les autorités du continent sont trop heureuses de disposer d’une solution efficace et gratuite, sinon légale. Peu à peu elles finissent par considérer le recteur comme l’unique administrateur des îles, faisant fonction d’adjoint spécial du maire de Le Palais, d’officier de l’état civil, de notaire, percepteur, agent de l’enregistrement, des douanes, de la poste, syndic des gens de mer… et, pour toute question, leur unique interlocuteur. C’est sur la base de ce règlement que l’abbé Delalande, dans son ouvrage en 1850, situe sur les deux îles une communauté idéale sous l’obédience magique d’une « monarchie constitutionnelle » régit par une « charte »…
Sans en avoir conscience, les deux îles vécurent cette période en paix et connurent un bonheur qui n’était pas dans la richesse. Ces 30 années ont été parmi les plus paisibles de leur histoire, sans guerres ni invasions. Sous l’autorité de leur recteur, parfois même sous une certaine contrainte, Hoedic et Houat se sont engagées dans des adaptations rapprochant leur qualité de vie de celle du continent.
Théocratie contestée
De 1850 à 1892
À partir de 1847, les services de l’armée font construire de nouveaux forts au centre des deux îles, appuyés à Houat de deux fortins aux deux extrémités de l'île. Aussitôt achevés, ils sont jugés inutiles… et ne seront jamais occupés. Néanmoins, ces constructions, auxquelles se sont ajoutés à Hoedic un phare en 1851, remplacé en 1879 par le phare des Cardinaux, puis un sémaphore en 1863, vont bouleverser l’équilibre insulaire. Les ouvriers, militaires, fonctionnaires arrivés en nombre sont autant de vecteurs des idées anticléricales secouant déjà la France continentale depuis la Révolution. Le rôle du recteur est vivement remis en question. Les journaux satiriques le caricaturent comme « Roi de l’île » et le règlement de 1922, rebaptisé « charte », devient une pièce à charge. Au début de la IIIe République (1870), des anticléricaux du conseil municipal de Palais, dont dépendent administrativement les deux îles, s’engagent dans une âpre lutte, émaillée d’aventures rocambolesques, pour mettre fin à ce qu’ils considèrent comme de scandaleuses théocraties. À cet effet, ils demandent qu’Hoedic et Houat soient érigées en communes indépendantes. Il en résulte, en 1891, leur érection en deux nouvelles communes.
Entre république et théocratie
De 1891 à 1940
Les recteurs, restant les seuls instruits, deviennent secrétaires de mairie auprès de maires, élus légalement mais aux fonctions virtuelles. Cette situation se prorogera jusqu’en 1990, un siècle après la création des communes ! Cependant, les graines de la discorde et de l'individualisme ont germé, l’ancien équilibre reste profondément bouleversé. Dans les années 1920, la situation se dégrade à Hoedic, avec une crise économique que ne semble pas avoir connue Houat avec la même acuité. Les Hoedicais ont connu une relative prospérité depuis la fin du siècle précédent, dynamisme sans doute aiguillonné par la présence des fonctionnaires du phare et du sémaphore. La population d'Hoedic augmente jusqu’à un pic de 426 habitants en 1926. Mais l’île va alors souffrir de cette population devenue trop importante, d'un sentiment trompeur de richesse résultant des pensions apportées par la guerre avec des dépenses inhabituelles, d'emprunts trop lourds pour des bateaux nouvellement motorisés et plus globalement de la perte de prestige des recteurs affectant leur rôle d’administrateur. En 1927, le recteur Portugal doit fermer la cantine concurrencée par les onze cafés ouverts dans le village ! L'île connaît alors une décennie difficile entrainant une forte émigration culminant au début de la guerre en 1940, quand 200 Hoedicais doivent s’expatrier en raison de la situation aggravée du ravitaillement. Le recensement de 1946 ne relève plus que 185 habitants alors qu’elle en comptait encore 348 en 1936. La population de Houat reste stable pendant cette période (de 355 habitants en 1936, à 331 en 1946).
Les deux îles étant maintenant autonomes de Le Palais, Martin Deschamps met en place au départ de Houat la première liaison maritime régulière et un service de poste, en direct vers Quiberon. Ouvert en 1913, l’hôtel Bourgès permet de recevoir à Houat des visiteurs du continent. C’est le début du tourisme insulaire. À Hoedic, ce n’est qu’en 1948 qu’Émile Carcanagues ouvrira l’hôtel du Sémaphore.
Théocratie apaisée
De 1940 à 1963
Toujours ignorées du continent, les communautés hoedicaises et houataises sont encore un peu plus isolées pendant les sombres années suivant la débâcle nationale de 1940. Pendant les années de guerre, Hoedic retrouve avec l’abbé Conan un recteur à l’ancienne. Il a laissé le souvenir d’une poigne de fer en ces périodes de restriction, mais il contribue ainsi à assurer le ravitaillement de l’île, aidé de son expérience d’intendant de réserve. Les deux îles connaissent après guerre, un mode de vie proche de celui du XIXe siècle, isolé et pauvre mais aussi apaisé, rythmé autour d’une vie religieuse omniprésente, d’un recteur qui est moins contesté et d’un modèle économique encore en quasi-autarcie autour de la pêche et de l’agriculture. La culture de la pomme de terre (qui a remplacé le blé vers 1920) disparaît vers la fin des années 1950, puis l’engraissement de cochons au début des années 1960 et l'élevage des vaches au milieu des années 1970.
Le drame que connait Houat en 1951 avec la destruction du port d’Er Beg, va se transformer en un formidable tremplin de développement pour le demi-siècle à venir. Le nouveau port Saint Gildas, accessible à basse mer, est achevé en 1956. Il permet un renouvellement et une modernisation de la flotte de pêche, s’accompagnant d’une redynamisation de la vie insulaire. L’île héberge jusqu’à 45 bateaux de pêche avec leur équipage et voie sa population augmenter jusqu’à 457 habitants au recensement de 1968. Hoedic ne bénéficiera pas d’un tel accélérateur du destin. Le port de l’Argol n’y est construit qu’en 1973, trop tard pour un renouveau significatif de la vie insulaire, comme l’a connu Houat. La population hoedicaise demeure aux alentours de 200 habitants entre les années 1950 et 1960.
L'électricité n’arrive sur les deux îles qu’en 1963, parmi les dernières communes de France à être connectées. L’électricité, c’est la télévision, l’ouverture sur le monde extérieur. C’est aussi le froid qui conserve la pêche ou les aliments, la fin des salaisons. Les deux îles assistent dans les années 1960 aux derniers soubresauts d’un mode de vie ancestral.
Vers la modernité
De 1963 à 1990
Le continent se penche enfin sur le sort d’Hoedic et de Houat et leur apporte progressivement une modernisation technique avec l’électricité, l’eau, une assistance sanitaire et sociale et un port en eau par toute marée à Hoedic. Pour soutenir le développement insulaire, une association des îles du Ponant (Appip qui deviendra AIP) est créée en 1971, à l’initiative de Christian Bonnet. En 1968, la qualité exceptionnelle du patrimoine naturel des deux îles est reconnue : Hoedic et Houat accèdent au statut de « sites classés » et « sites inscrits » pour les parties habitées. Dix ans plus tard, en 1979, le Fort d’Hoedic constitue une première acquisition du Conservatoire du littoral. Il se rend par la suite acquéreur de 37,5 ha à Hoedic et de 40 ha à Houat, soit environ 15 % du territoire des deux îles.
Cependant, les recteurs restent encore les principaux interlocuteurs des diverses autorités continentales. Le tourisme se développe sérieusement au début des années soixante. Le mode de vie insulaire traditionnel est peu à peu gagné par la modernisation, avec une présence croissante et saisonnière des résidents secondaires. Fort de sa pêche dynamique, l’île de Houat reste plus réservée vis à vis des activités liées au tourisme. En 1972, la communauté des pêcheurs s’investit dans un projet d’écloserie de homards. Les résultats n’étant pas concluants, l’activité sera interrompue en 1984 et l’écloserie vendue en 1994 à la société Daniel Jouvence.
Au cours des années soixante, l’ensemble des terres d’Hoedic, non répertoriées au cadastre depuis 1910 et abandonnées par la culture dans les années 1950, est communalisé. Décision sans doute arbitraire à l'époque, mais qui s'avérera une bénédiction par la suite, pour l'urbanisme et la sauvegarde des paysages d'Hoedic. La pêche professionnelle connaît de belles années avec un nouveau métier, le bar péché au bahot. Mais très spécialisée, cette activité ne met en œuvre que peu de bateaux. Hoedic se dépeuple progressivement (140 habitants en 1990) et glisse inexorablement vers un accueil, bien accepté, des activités de loisirs.
En 1990, un nouveau recteur est affecté aux deux îles. C’est alors qu'à l’initiative de l’Église, et non de la République, prennent fin deux siècles de prise en charge par les recteurs de la gestion administrative civile des communes.
Essor du tourisme
De 1990 à… nos jours
En une génération, le contexte socio-économique s’est complètement renouvelé. Hoedic et Houat relèvent chacune d’un conseil municipal, qui a d'abord été relayé par l’appui d’un syndicat intercommunal. Puis les deux îles intègrent, en janvier 2015, la communauté des 24 communes Auray-Quiberon-Terre Atlantique (AQTA). Elles sont confrontées aux mêmes problèmes d’emploi, de logement, de peuplement et de saisonnalité que de nombreuses petites communes du littoral. La question des liaisons maritimes, spécifiquement insulaire, complique cependant considérablement toute approche de solution. En 2012, Houat ne comprend plus que 250 habitants permanents et Hoedic 121. Mais ces chiffres ne reflètent pas la part croissante de la population saisonnière, retraités ou résidents secondaires. Les résidences secondaires représentent 75 % des 240 maisons à Hoedic et 56% des 311 maisons à Houat. Il n'y a plus de ruines, les dernières se sont arrachées à prix d'or et l'immobilier est devenu très cher.
Durant les mois d’été, plusieurs milliers de personnes sont présentes sur les deux îles. Les bateaux de plaisance se comptent par centaines dans les ports, ou en mouillage forain quand le temps est favorable. Cette fréquentation élevée, motivée par un environnement naturel exceptionnel, devient difficile à contrôler. Par un effet pervers, elle génère des problèmes de cohabitation et des dégradations environnementales, particulièrement visible sur le sentier littoral. La pêche professionnelle est en forte régression à Houat et peine à se renouveler. Sa flotte en 2016 ne comprend guère plus de bateaux que celle d’Hoedic. C'est maintenant le tourisme qui fait vivre l’économie des deux îles qui retrouvent une communauté de destinées. Dans ce contexte profondément bouleversé, les insulaires tentent de maintenir le cap. Les mentalités ont changé, mais les deux îles gardent l'esprit que leurs anciens ont laissé en héritage.
Épilogue et perspectives
Ce survol met en évidence une histoire commune des deux îles depuis leur colonisation au tournant de l’an 1000 par les moines de Saint-Gildas-de-Rhuys, créditant leur statut d’îles sœurs. Chacune a cependant sa spécificité : les sœurs ne sont pas jumelles. Elles ont connu depuis la Grande Guerre des périodes de prospérité et de vicissitudes propres à chacune. Hoedic a été prospère avec une population croissante jusqu’au milieu des années 1920, puis a sombré dans une crise qui ne s’est dénouée qu’après la guerre de 1939-1945. Houat relativement stable pendant la première moitié du XXe siècle connaît un renouveau économique brillant dans les années 1960, mais qui s’étiole à la fin du siècle.
Aujourd’hui, le sort des deux îles se rejoint. Elles ont les mêmes atouts — un environnement exceptionnel — et les mêmes contraintes liées à l’insularité. Les mêmes interrogations se posent sur leur futur : comment gérer l’animation d’une vie permanente en déclin ? Comment maintenir une vie économique non saisonnière ? Comment contrôler une surfréquentation estivale croissante pour qu’elle ne devienne pas une nuisance ? Sans doute aussi un même défi, celui de motiver et de mieux intégrer les résidents non permanents dans la vie locale.